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Sung Yi 2 : Best friends get Mad (bloody and weird)

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Sung Yi 2 : Best friends get Mad (bloody and weird)
« on: April 13, 2022, 03:07:24 AM »
 Une fois repues, elles regardèrent la télé puis firent longuement l’amour. C’était un accord qu’elles avaient trouvées. Puisqu’elles ne voulaient pas vraiment de petit ami mais qu’en même temps certains besoin nécessitaient d’être assouvis, elles avaient optées pour se faire mutuellement et platoniquement du bien. Elles ne s’embrassaient pas, sauf des fois où elles perdaient le contrôle et se dévoraient littéralement la bouche, mais claquaient leurs sexe l’un contre l’autre parfois avec violence et hurlaient l’une sur l’autre, entraînées par les vagues de plaisir multiples qu’elles recevaient et envoyaient. Qu’elles partageaient. Parfois elles utilisaient des accessoires mais cela restait rare et c’était surtout EJ qui aimait cela. Sung Yi préférait le naturel. Parfois elle mêlait ses drôles de délires à leur partie de sexe entre ami. Elle attrapait les mains d’EJ, entrelaçait leurs doigts et faisait en sorte de dominer EJ qui appréciait cette touche de piquant. Mais si Sung Yi aurait voulu que sa partenaire se rebelle, ne se laisse pas faire, elle était déçue car EJ n’était pas du genre dominante même s’il leur arrivait de se cracher des mollards au visage lorsqu’elles étaient bien excitées.

Ce soir ce fut néanmoins plutôt calme. Sung Yi, bien que stimulée, ne se voyait pas concentrée et EJ s’en rendit compte. Elle lui demanda ce qui n’allait pas mais Sung Yi resta évasive. Tout allait au contraire mais ce qu’il s’était passé dans le train devait rester secret, EJ ni personne ne pouvait comprendre. Au pire on la prendrait pour une tarée, au mieux pour quelqu’un qui attire les tarés. Ainsi elle ne pouvait parler à personne de la frustration qu’elle ressentait d’avoir touché du doigt son rêve et de l’avoir vu s’envoler tel un papillon rare. Elle sourit donc à EJ et continua à plaquer, visser, frapper son vagin contre le sien. EJ hurla de plaisir sur Sung Yi qui, pour se soulager de sa frustration, hurla à son tour. Le visage rouge, elles se hurlaient dessus, bouches grandes ouvertes, presque visage contre visage pendant qu’elles se rentraient dedans avec de plus en plus de violence. Leurs cous et leur fronts se couvraient de veines alors que leurs hurlement ne s’arrêtaient pas, que leurs voix, que leurs cris se mêlaient en un seul, suraigu. Non sans continuer à se culbuter, elles roulèrent sur le lit et tombèrent au sol, leur hurlement s’arrêtaient pour mieux reprendre de plus belle, juste pour elles le temps de reprendre leur respiration. Sur le parquet de leur studio, elles faisaient l’amour, baisaient serait plus exact. Des larmes inondaient leurs joues à mesure qu’elles se faisaient aussi mal que plaisir. Elles s’agrippaient avec leurs jambes, creusant la peau de l’autre de leurs ongles, se griffaient avec leurs mains, s’arrachaient les cheveux ; elles étaient si lancées dans leur quête du plaisir qu’elles ne se rendaient plus compte qu’elles perdaient la raison et que leur ébat ressemblait maintenant davantage à une lutte acharnée ; elles continuaient à ponctionner, comme si leurs vagin voulaient s’entre-dévorer, comme si elles voulaient s’avaler mutuellement.

Au bout de plusieurs longues minutes, la cadence décéléra et leur hurlement se transforma en gémissements, en ahanements, leurs griffures en caresses mais leurs corps étaient toujours en mouvement, en harmonie du début à la fin avec l’autre. Leur rire se mélangea à leur souffle ; elles avaient à la fois honte et fierté de s’être donnée à l’autre de cette façon. Pour Sung Yi, les choses n’avaient jamais été aussi excitante. Elle avait vraiment cru qu’elles se battaient et peut-être que ça avait été le cas. Peut-être que la sensible EJ avait senti dans quel état d’esprit sa partenaire et amie se trouvait et qu’elle avait inconsciemment ou consciemment répondu à ses besoins. Après quelques vagues mouvements de plus en plus difficiles, elles s’immobilisèrent, hors d’haleine, se regardant dans les yeux, les épaules luisants de sueur sous la clarté de leur ampoule tamisée. Elles ne souriaient plus, elles se regardaient comme deux chiennes affamées sur le point de se dévorer mutuellement. Elles se séparèrent, se relevèrent avec difficulté, échangèrent un sourire forcé, la honte prenant le pas sur tout le reste et se dirigèrent vers la salle de bain.

D’habitude après chaque partie d’union (c’est comme ça qu’elles appelaient l’acte entre elles), elles prenaient un bain ou une douche ensemble et il n’y avait aucune raison que cette fois-ci se passe différemment et pourtant, c’était différent. Sans dire un mot, elles fermèrent la porte de la salle de bain ; EJ alla allumer l’eau et mettre le bouchon ; Sung Yi sortait les serviettes. Habituellement EJ ne pouvait pas tenir sa langue après l’orgasme mais elle était muette comme une statue cette fois et Sung Yi ne savait pas si elle devait profiter de ce silence bienvenu ou si elle devait s’en inquiéter. Attendant que la baignoire se remplisse, elles restèrent silencieuses, Sung Yi adossée à la porte, EJ contre le lavabo ; la tête basse, se tripotant les mains. Elles se raclèrent la gorge en même temps ce qui les fit lever les yeux l’une vers l’autre mais voyant que l’autre allait parler elles se turent et se regardèrent quelques secondes sans rien dire. Il y avait une animosité inédite entre elles qui les empêchait d’enjoindre l’autre à prendre la parole et de la prendre elles mêmes aussi le silence s’épaissit, grossissant, enveloppant tout, jusqu’à ce que même l’eau coulant à grand débit du robinet ne puisse plus être capable de le cacher. Leurs yeux s’affrontaient encore de temps en temps, par de fugaces attaques de regard, noir contre noir, quelques secondes, pas plus avant qu’elles ne baissent les yeux à nouveau. Sung Yi ne comprenait pas ce qu’il se passait et était perdue dans ses propres sentiments et désirs. D’un côté la situation aurait dû la charmer, cette nouvelle tension agressive entre elles avait de quoi lui plaire mais c’était EJ, son amie et elle ne la savait pas comme ça. Et il y avait toujours ce regret d’avoir perdu une amie qui lui était chère lors de cette histoire en sortie d’école primaire. Quelque part, ce qu’elle avait vécut avec cette fillette typée latina à l’époque : leur bagarre dans la cour de récréation aux yeux de tous, leur empoignade jusque dans le bureau du directeur ainsi que, le clou du spectacle, leur rendez-vous la nuit même au parc pour continuer leur affrontement acharné lui faisait peur. Et elle n’avait pas envie de vivre ça avec EJ mais peut-être était-il déjà trop tard ?

La baignoire avait finalement fini de se remplir et il s’en fallu de peu qu’elles oublient de couper l’eau avant le débordement, toutes préoccupées qu’elles étaient par leur gêne, leur sentiments d’inimitié vis à vis de l’autre et la tension entre elles. Sung Yi laissa EJ entrer dans la baignoire. Elle n’avait pas envie de faire comme d’habitude, de mêler son corps au sien dans ce petit espace de céramique mais c’était ce qu’elles faisaient toujours après s’être unies, pourquoi ferait-elle différemment aujourd’hui ? Ce serait reconnaître que quelque chose ne tournait pas rond entre elles. Ce serait pointé une anomalie et possiblement devoir en parler. Elles s’installèrent dans la baignoire, en évitant au maximum de se toucher alors que normalement, elles unissaient leur jambes, les entremêlaient en babillant et parfois, elle refaisait l’amour dans la baignoire. Mais ce ne semblait pas être d’actualité pour cette fois tant le froid polaire entre elles semblait réduire à néant toute envie de s’unir et créer de la chaleur. Pourtant, de part l’exiguïté de la baignoire, leur peau se touchaient, se frôlaient, se frottaient. Elles finirent par être chacune à une extrémité de la baignoire, les genoux devant la poitrine, les bras les encerclant, leurs orteils se faisant face. Leurs yeux évitaient de se poser l’un sur l’autre mais parfois c’était inévitable et alors elles s’affrontaient silencieusement pendant quelques secondes. De l’eau bouillante émanait de la vapeur rendant la scène de plus en plus floue, Sung Yi avait chaud, elle voulait sortir mais n’osait pas, attendant qu’EJ fasse quelque chose mais celle-ci semblait l’imiter parfaitement. Les minutes s’écoulèrent sans que l’une d’elles ne daignent bouger ou tenter de désamorcer cette tension grandissante entre elles, ces deux amies qu’aucun conflit n’avait jusqu’alors séparées. Le fait qu’elles venaient de faire l’amour d’une façon plus que passionné était-il une sorte de conflit ? Sung Yi était-elle allée trop loin dans sa passion, dans ses envies bien à elle ? EJ avait-elle eu mal quelque part ? Ou n’était-ce que de la honte, une honte qu’elles ressentaient parce que leur union avait prit cette fois un tournant plus agressif, ressemblant davantage à une lutte sauvage et hurlante. Regrettaient-elles d’avoir perdu le contrôle ? A force de rester immobile dans cette position du fœtus à la verticale, Sung Yi commençait à se sentir fourbue. Elle étendit les jambes et ses orteils rencontrèrent ceux d’EJ. Celle-ci avait des pieds que Sung Yi avait toujours trouvée beaux. La peau d’EJ était plus foncée que la sienne, se rapprochant presque de la teinte du caramel commune aux cambodgiennes ou à certaines thaïlandaises là où la peau de Sung Yi était plus pâle, en japonaise qu’elle était. Les pieds d’EJ était large, avaient de longs orteils ronds à l’air mobiles et les ongles carrés, assez longs et bien coupés. EJ ne mettait jamais de vernis alors que Sung Yi en avait presque tout le temps. Les deux amies avaient déjà comparées leurs pieds, la taille, l’apparence et avaient même fait une vidéo YouTube, supprimée depuis par honte, où elles avaient essayé de mélanger leurs orteils. Il n’était pas rares que lorsqu’elles révisaient ensemble dans la petite table basse, assises à même le sol, elles se malaxent les pieds mutuellement, plante de pieds contre plante de pieds, orteils en fouillis. Aussi lorsque leurs pieds se touchèrent, se rencontrèrent sous l’eau, ce n’était pas leur première rencontre. Familiers les uns avec les autres, ils se collèrent et amorcèrent un débit de paix ou en tout cas de contact que leur propriétaires avaient tant de mal à faire. Leurs orteils commencèrent à s’agiter les uns contre les autres, l’eau rendant leurs épidermes encore plus doux ; leurs ongles, mous à cause de l’eau ne se brisaient pas, ne se griffaient pas. Sung Yi et EJ se fixaient dans les yeux depuis que leurs pieds se touchaient ; il n’y avait pas de sourire sur leurs lèvres et finalement la tension n’avait pas baissée d’un pouce ; il semblait toujours qu’une guerre froide s’était installée entre elles sans qu’aucune d’elles ne sachent pourquoi ni ce qui avait déclenché cela. L’eau rendant leurs peaux glissantes, leurs orteils finirent par s’entrelacer étroitement, en fouillis, pas d’une union parfaite comme elles l’avaient faite tant de fois avec leurs mains, doigts entrelacés comme les amants ; leurs orteils étaient en lutte, en guerre et le combat n’avait pas de règles : ils se chevauchaient, forçaient le passage parfois à deux entre deux orteils, se tordant mutuellement. C’était comme si les deux jeunes femmes essayaient de résoudre leur conflit avec leurs orteils ; elles crispèrent leurs doigts de pieds pour essayer de faire mal à l’autre et cela fonctionna. Dans la position désordonnée dans laquelle ils étaient tous, les ongles se griffaient, les orteils entamaient les orteils, la peau se plissait, se faisait pincer, se coinçait mutuellement. Ni Sung Yi ni EJ ne faisaient le moindre bruit, n’avaient la moindre réaction sur leur visage ; ceux-ci étaient froids, sombres, leurs yeux noirs remplit d’une sorte de haine s’épaississant de minutes en minutes. Sung Yi n’essayait plus de comprendre à présent ; il était clair qu’elles étaient lancées dans un duel, une confrontation et ce serait perdre une belle occasion que d’essayer de désamorcer le conflit. Leurs mains avaient quittées leurs genoux et s’agrippaient maintenant à la baignoire pour garder l’équilibre alors que leurs orteils livraient leur combat dantesque ; leurs dents étaient serrées, leurs visages renfrognés. Sung Yi avait envie de sauter sur EJ pour la dévorer, pour la tuer ; elle se demandait si EJ ressentait la même envie, la même brutalité envers elle. Elle l’espérait de tout son cœur. Dans leur état et avec la lutte qui se jouait sous l’eau, elles ne tardèrent de toute façon pas à finir par se jeter l’une sur l’autre, s’arrachant les cheveux, se griffant, leurs peaux produisant un claquement quand leurs poitrines se heurtèrent dans la baignoire. Après le cris étouffé qu’elles poussèrent à cause du choc, elles se mirent à respirer lourdement, sans proférer une insulte ou un cri ; elles luttaient dans l’eau, dans l’espace restreint de l’arène de céramique qu’elles avaient choisie ; l’eau débordait à cause des remous qu’elles créaient, se répandant sur le carrelage avec des bruits de flaque. Un gémissement d’effort se faisait entendre dans la vapeur alors que les deux silhouettes étaient plongées dans un corps à corps dont l’intensité ne faisait qu’augmenter ; peau contre peau, elles essayaient de prendre le dessus sur l’autre ; leurs orteils, après être restés accrochés le plus longtemps possible avaient finit par devoir se lâcher. Sur leurs genoux, elles essayaient de faire basculer l’autre en enfonçant leurs ongles dans le dos, les épaules et les fesses de l’autre ; la lutte était sauvage et Sung Yi glissa et perdit l’avantage ; elle se retrouva sur le dos, EJ sur elle ; cette dernière grimpa sur elle et plaqua ses mains sur sa poitrine pour immerger le corps de son adversaire et autrefois meilleure amie. Sung Yi eut juste le temps d’apercevoir une dernière fois le visage de cette fille d’habitude si gentille, trop gentille, bavarde, pétillante de joie et de vie ; son visage n’était plus qu’un masque de rage, ses mignons traits crispés et déformés en une moue de haine, les lèvres retroussées sur ses dents ; il semblait qu’elle était devenue folle. En étant immergée, Sung Yi ne se demanda pas si elle allait mourir mais si cela allait se terminer comme ça. Dans son rêve, elle et sa rivale (et elle n’aurait jamais pensé que ce put être EJ) se battaient longuement sans s’arrêter pendant de longues heures voire de longues journées puis finissaient par mourir ensemble, sans terminer leur lutte ni déterminer un vainqueur. Si Sung Yi mourrait comme ça, noyée par son adversaire, son rêve ne serait jamais réalisé. Agitant ses mains, elle essaya d’atteindre le visage d’EJ avec ses doigts et d’atteindre un œil avec ses ongles ; elle sentit la sauvage EJ se débattre, agiter la tête en maintenant Sung Yi sous l’eau avec tout son poids ; avec désespoir Sung Yi enfonça ses ongles aussi fort qu’elle put dans un endroit qu’elle jugea être la base du cou et sentit que les ongles d’EJ s’enfonçait pareillement dans la chair de sa poitrine. Avec la menace sur sa vie qu’elle vivait et l’adrénaline, Sung Yi sentit à peine la douleur et donna un coup d’épaule au sol de céramique de ce qui allait être son tombeau. Elle réussit à basculer EJ sur le côté et à sortir la tête de l’eau. Sans prendre le temps de respirer, elle se démena pour prendre l’avantage mais son adversaire ne se laissa pas faire ; elle lui donna des coups de pieds et Sung Yi répondit en nature, la baignoire se vidant de plus en plus de son eau à mesure que le combat devenait de plus en plus sauvage. En battant des jambes pour faire mal à l’autre, elles se mirent enfin à hurler, rouge de rage, leur visage se couvrant de veines à divers endroits comme le front, le cou, les tempes ; elles n’étaient plus des jeunes étudiantes d’à peine dix-huit ans mais deux folles en train de s’étriper ; deux bêtes sauvages en train de s’entretuer. A moitié immergés sous l’eau, leur visage prit une nouvelle couleur quand elles commencèrent à mutuellement s’étrangler, les mains et les ongles autour et dans le cou de l’autre ; le mouvement sporadique et chaotique de leurs jambes ralentit et bientôt elles ne furent concentrées que sur le fait qu’elles en train de s’étouffer mutuellement ; qu’elles se privaient d’air dans le but de se tuer, de tuer l’autre et tant pis si cela les conduisaient à la mort en même temps. Dans leurs yeux se reflétaient et brûlaient la flamme de la détermination de la folie et l’ombre opaque de la haine. L’impasse semblait inévitable ; soit l’un d’elle ou les deux relâchaient leurs poignes soit elles mourraient toutes deux dans cette baignoire. Sung Yi regardait de ses yeux exorbités le visage gonflé de sang d’EJ ; elle était méconnaissable : les yeux gonflés, des poches se formaient sous eux alors que sa peau se coloraient d’un violet sombre et que des veines apparaissaient à des endroits improbable alors que Sung Yi serrait son cou de toutes ses forces ; Sung Yi n’avait pas de doute qu’elle-même ne devait pas être jolie à regarder non-plus. Elle sentait que de la salive coulait hors de sa bouche, entre ses dents serrées et elle avait l’impression que son crâne allait exploser, que son visage allait éclater ; jamais elle n’aurait cru qu’elle et EJ possédaient assez de force pour infliger ce genre de dégâts à l’autre. Elle vit dans les yeux de son ancienne amie la pâleur et le vide de la mort et elle eut peur. Peur de tuer son amie, peur de tuer tout court, de finir en prison, peur d’aller au bout ; pourtant elle le lâchait pas prise, elle serrait avec toujours plus de force la gorge d’EJ qui réagissait de la même manière. Les deux jeunes femmes hoquetèrent, n’arrivant plus à avaler, n’arrivant plus à respirer, un voile apparut devant leurs yeux, obstruant leur vision mais elles serraient toujours, aveugles, presque inconsciente, comme si la gorge de l’autre était la corde qui leur permettait de sortir du trou où elles s’enfonçaient, où elles s’emmenaient mutuellement. Leurs jambes étaient entrelacées, se bloquant mutuellement, leurs pieds étaient crispés, bougeant lentement, se griffant à peine.
 
Alors elles entendirent enfin les coups qu’on donnait à la porte d’entrée de leur studio ainsi qu’une voix sourde au loin, peinant à atteindre leurs oreilles à cause des deux portes et de la mort qui arrivait qui les séparait. Comme surprise en train de se tuer, comme sortant d’une folie hypnotique, elles se relâchèrent d’un coup, toussant, crachant, portant leurs mains à leur cou et en se redressant chacune du côté de la baignoire vidée. Après quelques instants où les coups contre la porte continuaient avec insistance, une note inquiète se faisant maintenant entendre dans la voix qui les appelait, les deux jeunes femmes échangèrent un regard sombre, empli de promesses et de vengeance. EJ la première se releva avec peine, sortit de la baignoire en manquant de s’écrouler sur le sol glissant et mouillé de la salle de bain ; elle s’empara d’une des deux serviettes qu’avait sorti Sung Yi, se l’entoura autour de la poitrine, cachant les multiples traces d’ongles et de griffures sur sa peau et déverrouilla la salle de bain avant d’aller dans le salon. Sung Yi se remettait de ses émotions en se massant la gorge ; elle ne tarda pas à entendre la voix de la personne qui les avait interrompues et ainsi les avaient empêchées de s’entre-tuer et celle d’EJ dans une conversation polie. Il semblait à Sung Yi qu’il s’agissait de Florian, un ami d’EJ qui en pinçait pour elles deux et qui les collait tout le temps. C’était également un de leurs voisins et il essayait toujours de s’incruster dans leur studio ou de les inviter partout dans l’espoir de conclure avec l’une d’elle ou avec les deux. Sung Yi se leva enfin et imita EJ en entourant sa poitrine d’une serviette rose avec des poissons dessus ; elle essaya de se regarder dans le miroir malgré la buée mais ne vit pas grand-chose. Elle entendit la porte se refermer ; EJ avait dû éconduire Florian avec douceur et gentillesse, un mal que ne se donnait pas Sung Yi. Elle sortit de la salle de bain et, par la petitesse du studio, se retrouva dans le salon, face à EJ. Elles se regardèrent fixement sans rien dire. Pendant longtemps. Très longtemps. Puis, lentement, elles se mirent à tourner, Sung Yi vers la gauche, EJ vers la droite, comme deux félines tombées nez à nez devant un ennemi. Évitant les tables basses, fauteuils et autres obstacles, elles se cerclaient en se regardant, serviette autour de la poitrine. A mesure qu’elles faisaient des tours complets, le cercle se réduisait petit à petit jusqu’à ce que les deux combattantes soient assez proches ; là elles levèrent leurs mains, doigts courbés comme des griffes, leurs ongles prêt à l’emploi ; leurs yeux étaient grands ouverts comme voulant englober la totalité du regard de leur adversaire ; elles tournèrent encore, yeux dans les yeux, comme dans une lente et sensuelle valse ; leurs mains se touchaient presque, leurs ongles pouvaient presque entrer en contact pour se briser les uns contre les autres. Ce qui devait arriver arriva soudainement lorsque leurs doigts entrèrent en contact ; elles se sautèrent dessus, se culbutant dans les airs et retombant en boule sur le sol, comme deux chattes en plein combat ; elles roulèrent, renversèrent les verres et assiettes encore présents sur la table basse où elles avaient dîner tranquillement quelques heures plus tôt et traversèrent toute la pièce en s’arrachant mutuellement les cheveux ; elles se donnaient des claques, des gifles, des coups de griffes ; le combat était encore plus brouillon et acharné que dans la baignoire mais pour l’instant aucun bruit ne sortait de leur bouche qui restaient fermées, dents serrées, yeux rivés sur l’autre quand elles le pouvaient. Bientôt elles ne purent s’empêcher de gémir de douleur parfois quand l’autre arrachait un peu trop de cheveux ou qu’elles se griffaient jusqu’au sang ; elles roulèrent et heurtèrent un mur avec un bruit sourd et restèrent sur place un petit moment, Sung Yi ayant réussie à prendre être au-dessus ; mais l’avantage était faible car EJ avait emmêlée ses jambes autour des siennes et l’empêchait donc de prendre complètement l’avantage ; Sung Yi essaya de se redresser afin de, sans le savoir, se positionner en position de « Ground and Pound » en vocabulaire de combat libre mais ses jambes étaient bloquées par celles de son adversaire ; cette dernière tenait aussi une épaisse mèche de cheveux noirs de son ennemie et ancienne amie pour l’empêcher de se redresser et de prendre l’ascendant ; Sung Yi opta alors pour une stratégie radicale : elle se redressa par un à-coup du dos et se laissa retomber de tout son poids, les coudes en avant pour entamer le visage d’EJ qui réussit à faire en sorte d’éviter les coudes et de n’être juste frappée par les bras ; un filet de sang clair coula malgré cela d’une de ses narines mais elle riposta en mordant le nez de Sung Yi qui poussa un cri de surprise avant de se dégager d’un coup sec, les dents d’EJ lâchèrent prise car mal plantées et parce que le nez de Sung Yi était petit et n’offrait aucune prise. L’intensité du combat avait encore augmentée d’un cran ; elles se frappaient pour se faire mal, attaquaient le visage de l’autre sans vergogne et du sang coulait maintenant de leurs nez ; Sung Yi sentait que les canines d’EJ avaient griffées l’arrête de son nez et elle était heureuse de s’en être sortie à si bon compte ; elle rugit de fureur et déchaîna une avalanche de coups sur sa rivale qui se mit à hurler à son tour en se couvrant le visage et en essayant de répondre du mieux qu’elle put malgré sa position de faiblesse ; elle tenait toujours une mèche de cheveux de Sung Yi qui, étant allongée sur EJ ne pouvait la frapper efficacement, choisit de joindre sa main à la sienne pour l’arracher de ses cheveux ; avec ses doigts elle essaya de crocheter ceux d’EJ pendant que celle-ci profitait du répit pour infliger des claques avec sa main gauche ; Sung Yi le remarquant et en ayant marre de se prendre des coups, attrapa le poignet de cette main et la plaqua au sol, entre leurs corps et le mur contre lequel elles se battaient . Le combat prit alors une tournure plus calme et moins chaotique mais non moins sauvage ;  la main droite d’EJ et la main gauche de Sung Yi luttait pour le contrôle de la mèche de cheveux noir de Sung Yi alors que la main droite de Sung Yi plaquait la main gauche d’EJ au sol ; elle quitta d’ailleurs son poignet pour glisser vers la paume, leurs mains s’entrelacèrent alors étroitement, mince vestiges de ce qui fut leur relation soudée et passionnelle avant cette soirée de folie et de rage. Les deux mains étaient dans une épreuves de force, essayant de se broyer, sans plier le poignet de l’autre cependant, juste se broyer, casser les doigts de l’autre entre les leurs, tel était leur but. Pendant ce temps leurs deux autres mains étaient dans une impasse mais où Sung Yi était perdante ; se lassant donc elle abandonna sa mèche de cheveux et la laissa à EJ mais eut alors une idée de choc qui allait sûrement être un tournant dans le duel qui se jouait : elle mit un coup de boule à son adversaire. Malheureusement, Sung Yi n’était pas une combattante professionnelle malgré ses nombreuses empoignades et escarmouches dans ses jeunes années sous l’impulsion de son rêve survenu à la petite enfance lorsqu’elle s’était battu avec son ancienne meilleure amie dans ce parc. Chose qui était en train de se passer à nouveau mais elle n’avait pas le temps d’y penser ; mais elle aurait dû penser à frapper avec son front, dans le nez d’EJ. Ce n’est pas ce qu’elle fît : elle frappa son visage, c’est à dire son nez, sa bouche, ses yeux, dans le visage d’EJ. Leurs nez se rencontrèrent avec un craquement sonore, s’aplatissant l’un contre l’autre comme deux crêpes tandis que leurs lèvres se rejoignaient et s’écrasaient l’une contre l’autre. Si quelqu’un avait pu prendre une photographie du moment précis où leur visage se rencontrait à l’occasion de ce brutal coup de boule, on aurait pu voir le visage des deux adversaire complètement aplatis l’un contre l’autre, créant une ligne presque droite entre leur deux face. Cambodgienne et Thaïlandaise pour EJ, japonaise pour Sung Yi, elles n’avaient pas de nez pointu, leur visage n’était que rondeur et leur nez étaient plats si bien que leur visage s’épousèrent parfaitement, comme s’ils n’étaient fait que de caoutchouc. Mais ce n’était pas le cas ; du sang coula à flot de leur nez mais elle ne firent aucun bruit, la douleur ne semblant plus être capable de les arrêter pas plus que la vue du sang s’écoulant de leurs narines. Un de leurs yeux s’étaient juste fermé sous la douleur mais de l’autre elles continuaient de se fixer avec un regard aussi douloureux qu’haineux ; Sung Yi donna un autre coup de boule, avec beaucoup moins de force et d’intensité, presque comme si elle voulait poser son front sur celui d’EJ. Front contre front à présent, elles se fixaient en haletant, le sang de Sung Yi coulant sur le visage de son adversaire pour se mêler au sien. EJ changea la position de sa main dans les cheveux de Sung Yi ; elle la déplaça derrière sa tête de sorte à appuyer leur visages ensemble encore plus fort ; Sung Yi fit pareil, glissant sa main libre entre le sol et le crâne d’EJ. Dans un élan de folie, encore un, elles pressaient leurs visages défigurés par la colère et barbouillés de sang ensemble, pour les aplatir l’un contre l’autre. Pendant ce temps leurs mains s’étreignaient toujours, doigts entrelacés comme l’auraient fait de très étranges amants. Leurs nez brisés s’aplatirent ensemble, leurs yeux s’embuèrent de larmes de douleur, leurs souffles se mélangeaient et envoyaient des postillons de sang dans la bouche de l’autre pendant qu’en bas de leurs corps, leurs pieds se trouvaient, ceux de Sung Yi au-dessus et que leurs orteils se mirent à s’entrelacer du mieux qu’ils purent, comme pour essayer de s’unir de la même façon que les deux mains contre le mur. Sung Yi et EJ haletaient, pleuraient. Avec un soubresaut d’énergie aussi surprenant que soudain, EJ dégagea Sung Yi du dessus et après quelques roulades où leurs visages restèrent collés et leurs mains entrelacées, elle se retrouva au-dessus. Sanglotant ensemble, mélangeant leur salive, leurs larmes, leur sang, elles continuaient de se presser, de se broyer ensemble, comme si elles voulaient marquer le visage de l’autre par le leur et ce, malgré la douleur qui fusait de leur nez et de tout leur être. Elles roulèrent encore quelques instants avant de s’immobiliser de biais, dans une sorte d’égalité et plus que jamais, elles fondirent en sanglot, visage contre visage, bouche contre bouche, paume contre paume et les orteils mélangés, comme des amoureuses dans un jeu morbide et triste. Bientôt dans leurs sanglots put se faire entendre ce qui ressemblait à un mot, qu’elles répétaient encore et encore, plus ou moins distinctement :

« Pourquoi ? »

Elles ne surent pas quand elles s’endormirent ni combien de temps, mais lorsqu’elles se réveillèrent,  elles s’étaient séparées quoi que se tenant toujours la main et les orteils.
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Offline chatchawal

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Re: Sung Yi 2 : Best friends get Mad (bloody and weird)
« Reply #1 on: April 14, 2022, 05:36:51 AM »
L'histoire est superbe, surtout la baise qui dégénère en haine mutuelle.
Tu ecris vraiment très bien, j'espère une suite

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Offline Tiberius J.C.

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Re: Sung Yi 2 : Best friends get Mad (bloody and weird)
« Reply #2 on: April 14, 2022, 12:58:58 PM »
Un match nul, c'est pas mon truc, mais malgré ça j'ai trouvé ton conte très intéressant. Merci.

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Offline Valen

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Re: Sung Yi 2 : Best friends get Mad (bloody and weird)
« Reply #3 on: April 16, 2022, 11:30:32 PM »
Really hot story

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Offline Yordak

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Re: Sung Yi 2 : Best friends get Mad (bloody and weird)
« Reply #4 on: May 12, 2022, 01:28:01 PM »
Une des meilleures histoires que j'ai pu lire!

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Offline chatchawal

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Re: Sung Yi 2 : Best friends get Mad (bloody and weird)
« Reply #5 on: May 12, 2022, 02:47:57 PM »
Faudrait vraiment continuer cette histoire... T ecris super bien