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Un trail très sportif !!

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Offline AudreyvsKatie

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Un trail très sportif !!
« on: February 10, 2019, 10:56:07 PM »

En ce dimanche de mars, la journée s'annonçait plutôt fraiche et nuageuse mais il en aurait fallu davantage pour décourager Aurélie! Cette chef d'entreprise de 30 ans, belle blonde de 1,65m, était debout depuis 5h du matin pour relever un nouveau défi: parcourir les 45 kms de l'écotrail de Paris-Versailles. Elle aimait le sport, les challenges et se plaisait à penser que l'on pouvait rallier le magnifique château voulu par Louis XIV à la Tour Eiffel en ne traversant pour l'essentiel que des bois et des forêts! Des centaines de personnes étaient attendues sur la ligne de départ mais Aurélie savait que ses capacités physiques lui permettraient de rapidement se dégager de la masse des amateurs pour pouvoir évoluer librement.
C'était pourtant une première pour elle! Athlète accomplie, elle ne pouvait passer une journée sans faire de sport: fitness, natation et course à pied s'enchainaient chaque jour de la semaine, mais 45 kms... Elle qui avait découvert la course il y avait deux ans à peine par l'entremise d'un ami avait peu à peu amélioré ses performances en commençant pas des tours de stade puis la pratique en pleine nature, l'inscription à des parcours de plus en plus longs jusqu'à courir le marathon de Cernay en ce début d'année. L'expérience avait été exténuante et excitante à la fois. Un vrai flot d'adrénaline dès le départ tant la volonté de chacun de se placer au mieux était grande. Au bout de quelques centaines de mètres, elle avait déjà pris une dizaine de coups de coudes mais surtout elle avait pris une leçon: la compétition commence dès la première seconde de course, et ça elle adorait!


II.


1500 inscrits et presque autant de refusés ! Le trail avait vraiment le vent en poupe en Île-de-France et notamment parmi les candidates féminines dont la proportion grandissait chaque année. Il en venait de tous les coins de France et même d'Europe. L'an dernier, 5 Allemandes avaient écrasé la concurrence en trustant les 5 premières places!



Dans le train qui la conduisait de Paris à Versailles, Barbara, une Italienne brune de 1,65m, s'était dit que les Françaises manquaient vraiment de caractère pour accepter pareille humiliation. Elle vivait à Paris depuis le mois de septembre et travaillait à la fois comme coach sportive et Escort girl, ces deux professions s’exerçant parfois auprès des mêmes clients... Sur la banquette du train, face à elle, emmitouflé dans son k-Way aux couleurs criardes, un homme la dévisageait sans retenue, la bave quasiment aux lèvres. Barbara savait qu'aucun mâle ne lui résistait et celui-là pourrait très bien lui donner l'occasion d'une expérience insolite si par chance elle le retrouvait dans la journée. Faire l'amour en forêt, dissimulée derrière un arbre alors que des concurrents passaient à quelques mètres, voilà un exercice pour lequel elle accepterait même de perdre 600 places!
On ne pouvait que comprendre ce brave homme. Sachant que le départ était à Versailles et l'arrivée à Paris où se trouvait son logement, Barbara était déjà vêtue prête à courir: peu importait le froid, elle avait choisi de mouler le haut de son corps dans un vêtement technique noir, dit "seconde peau" pour garder la chaleur mais, aguicheuse de nature, elle avait décidé de laisser voir ses jambes en ne mettant qu'un mini-short vert plus approprié aux plages toscanes en été qu'aux forêts françaises en hiver. Et quelles jambes... !!
 
III.


- J'ai vraiment bien fait de m'asseoir ici ! songea Christophe. Cette femme est sublime. Brune, des yeux verts, une trentaine d'années, un corps incroyablement athlétique et des jambes dessinées comme j'en ai rarement vues. Une déesse !!
Christophe ne pensait plus du tout à sa course. Ses yeux restaient scotchés sur des mollets gonflés, des cuisses pleines, un short sous lequel on devinait la fermeté de fesses vraiment sportives et des seins magnifiques qui remplissaient ce tee-shirt si moulant. Il se maudit d'avoir oublié son portable chez lui mais aurait-il osé prendre des photos de toute façon? Il pourrait suivre cette inconnue, lui parler... mais il devait retrouver Aurélie dont le physique n'avait rien à envier à celui de cette belle brune et dont il savait de surcroît qu'elle était célibataire et semblait apprécier sa compagnie.
Elle massait maintenant ses jambes !! A croire qu'elle le faisait exprès !! Ses doigts magnifiques pressaient tous ses muscles luisants ; elle pétrissait, malaxait son corps, pivotant sa jambe comme pour mieux la présenter à Christophe. Lorsque le train s'arrêta, Christophe était en état de choc, muet.

- Buona competizione! forse ci rivedremo più tardi nel corso della giornata?

Une Italienne !! Quel bel accent, quelle voix !! Les informations étaient bien montées jusqu'au cerveau de Christophe mais aucun son ne sortit de sa bouche, aucune réaction ne naquit dans son corps : Son esprit était de la lave en fusion et son corps un volcan éteint. C'était trop beau pour être vrai, cette bombe qui semblait lui avoir souhaité une bonne journée...


IV.


Aurélie avait garé sa voiture dans le grand parking prévu à cet effet et elle s'échauffait déjà depuis un bon moment lorsqu'elle décida qu'il était temps de rejoindre la ligne de départ. Elle ôta son survêtement pour apparaître quasiment dans sa plus simple expression : Un haut noir qui moulait ses seins si désirables et un short vert très court au moins autant destiné à courir en toute liberté qu'à provoquer Christophe. Depuis qu'elle le connaissait, elle s'amusait toujours de ses réactions ou plutôt de son absence de réaction quand elle dévoilait une partie de son corps. Elle devinait qu'il la désirait mais se demandait s'il oserait un jour lui faire des avances. En attendant, elle prenait un véritable plaisir à parler de ses jambes devant lui, à les toucher alors que lui ne disait plus un mot et rougissait même à vue d’œil. Elle aimait ses jambes et savait depuis toujours qu'aucune femme ne la surpassait dans ce domaine. Elle sourit en imaginant que Christophe devait rêver d'elle toutes les nuits...


En attendant, il ne répondait pas au téléphone! Elle lui avait déjà laissé 3 messages et hésitait à en laisser un quatrième. C'était pourtant lui qui l'avait convaincue de prendre part à cette course. Peut-être que si elle lui envoyait une photo de ses jambes, il accourrait dans la minute, songea-t-elle avec plaisir.



- Le départ va être donné dans 15 minutes, cafouilla un haut-parleur d'une voix inaudible.



Aurélie épingla son dossard avec son numéro et son prénom, juste sous ses seins puis se fraya un chemin parmi les centaines d'athlètes et de sportifs du dimanche. Elle ne retrouverait jamais Christophe dans cette foule mais tant pis pour lui, elle allait courir pour gagner, et peu importait la réputation des adversaires. Il y avait sans doute là des professionnelles mais Aurélie ne s'avouait jamais vaincue d'avance quel que soit le domaine. La sono déversait maintenant une musique entrainante et les participants sautillaient sur place dans une ambiance très festive. Elle dépassa quelques groupes de sympathiques hurluberlus déguisés et remonta le plus près possible de la ligne de départ, non sans remarquer les regards insistants des mâles qui découvraient ses jambes. Elle entendit à plusieurs reprises des sifflements d'admiration et "short vert" dit de façon enthousiaste. Chaque flatterie semblait la faire gagner en puissance, en beauté et en confiance.



- Waouh! Super les shorts verts ! cria une voix masculine.


- Et super jambes surtout !! ajouta aussitôt une autre voix. Au moins on reconnait tout de suite les vraies championnes!


- Bravo à toutes les deux ! On verra à la fin laquelle est la meilleure repris, la première voix.



"Les shorts"...? "Toutes les deux..."? Le sourire d'Aurélie se figea pour essayer de comprendre. La foule était trop compacte pour continuer à avancer. Elle avait déjà touché plusieurs personnes dans sa progression mais là, si près du départ, les places étaient trop chères. Elle regarda autour d'elle et comprit...



V.



Une brune la dévisageait sans sourire. Il n'y avait que deux concurrents entre les deux femmes mais les yeux de la brune étaient enfoncés dans ceux d'Aurélie. Et ce short. le même qu'elle !! Mais aussi un haut et des seins quasiment identiques aux siens. Quels muscles dans les jambes, quelle puissance, ne put s'empêcher de penser Aurélie. Probablement une de ces pros qui viennent piquer des places aux amatrices. Mais toi ma cocotte t'as intérêt à courir vite dès le départ si tu ne veux pas regarder mon cul pendant toute la course, songea-t-elle en soutenant le regard de cette femme qui ne baissait pas les yeux !!



Qu'est-ce que c'est que cette pute ? se dit Barbara. Ça fait au moins une demi-heure que je me gèle ici et cette connasse essaye de doubler avant même le départ. Et tous les mecs la laissent passer en souriant bêtement. Si elle fait un pas de plus, j'avance aussi! Probablement une pro? une de ces Allemandes de l'an dernier peut-être, supposa Barbara. En tout cas, "prima arrivata prima servita, dico io". Les mecs ici se laissent marcher sur les pieds mais moi non.



Aurélie n'était ni du genre patiente ni du genre à se laisser dévisager sans réagir:


- T'as un problème ? lança-t-elle à la brune.


- Tu comptes doubler jusqu'où comme ça ? répondit une voix agressive et visiblement italienne.


- Je fais ce que je veux. Je t'emmerde!


- Moi aussi je t'emmerde !!



Oh là! Oh là! Du calme !! On est là pour passer un bon moment... Des voix s'élevaient de partout pour apaiser les deux concurrentes. La vraie compétition, c'est sur la course ! Vous n'allez quand même pas vous battre pour une histoire de places ! Tout le monde y allait de sa petite phrase pacifiste...



Aurélie et Barbara détournèrent le regard l'une de l'autre en même temps. A l'extérieur, elles semblaient avoir entendu les appels aux calme, unanimes autour d'elles, mais à l'intérieur chacune ne songeait plus qu'à l'existence de l'autre, sa tenue, son short, ses jambes, son arrogance.



- Je vais me faire cette pute au démarrage, pensa Aurélie.


- Je dois griller cette salope au démarrage sinon je lui rentre dedans, songea Barbara.



Plusieurs dizaines de mètres derrière, Christophe la mine renfrognée venait déjà de se faire marcher deux fois sur les pieds par un concurrent déguisé en Grand Schtroumpf et par deux fois c'est lui qui s'était excusé. Trop poli. Surtout, il avait complètement perdu de vue la belle brune dès la sortie du train et voyait bien qu'il ne retrouverait jamais Aurélie dans cette foule. Il se dit que c'était tout de même dommage qu'il n'ait devant lui ni l'une ni l'autre parce que des jambes pareilles, ça l'aurait bien motivé à courir vite. En plus, son plaisir coupable était d'imaginer les femmes deux par deux, se comparant l'une l'autre. Et le plus beau corps qu'il avait pu approcher dans sa vie était celui d'Aurélie ; depuis ce matin, son imagination alternait avec celui d'une brune terriblement sexy et qui devait se trouver là, quelque part... Pardon, désolé, murmura-t-il une troisième fois en direction du Grand Schtroumpf qui de nouveau venait de le bousculer sans s'excuser et semblait tout de même sentir un peu le vin rouge...



VI.



- A vos marques, prêts, partez !!! hurla la sono.



Et les centaines de concurrents prirent le grand départ: les premiers en sprintant tout en réglant leurs montres connectées, les derniers en piétinant longuement dans un brouhaha joyeux.



Deux concurrentes par contre ne rigolaient pas du tout. Elles jetèrent rapidement un regard mauvais l'une vers l'autre. Aurélie découvrant le nom de Barbara sur son dossard, Barbara lisant celui d'Aurélie. Aucune n'avait oublié l'affront de l'autre. Il ne s'agissait plus de draguer les mâles ni de gagner la course: il fallait à tout prix humilier l'autre pute.








C’était parti. Barbara qui bouillait d’impatience venait de bousculer le mec devant elle pour le doubler. Elle prit une énorme inspiration et, avec une concentration extrême, ne pensa qu’à sprinter, ses yeux verts regardant férocement très loin devant elle. Ses cuisses extrêmement musclées jouèrent pleinement leur rôle et son départ fut fulgurant. La connasse blonde n’avait visiblement pas réussi à suivre.
Dix mètres à peine derrière elle, Aurélie rageait. Le demeuré qui la précédait l’avait empêchée de démarrer comme elle aurait voulu. Et maintenant elle avait en point de mire un cul vert et de longs cheveux noirs attachés en queue de cheval. Cette truie ne tiendra jamais à cette allure, songea-t-elle. Elle s’imaginait déjà le moment où l’autre ralentirait. Elle la bousculerait sans ménagement en la doublant. Mais en attendant, il fallait quand même tenir 45 kms !


VII.


Les premiers concurrents, les vrais pros de la première ligne, bouclaient le tour des bassins du château de Versailles et s’enfonçaient déjà en direction de la forêt. Dans les rues de la commune, on était loin des foules du Tour de France mais les spectateurs étaient tout de même assez nombreux. A déjà 15 bonnes minutes des meilleurs, deux shorts verts semblaient courir quasiment ensemble. Barbara se rendit compte qu’elle avait démarré vraiment très vite. Aurélie qui avait trouvé son second souffle se rapprochait toujours un peu plus. A 3 kms du départ, elle pensa à ses cuisses, ses muscles si puissants, la haine qu’elle éprouvait pour la meuf devant elle, et décida d’accélérer un peu. Hors de question de rester derrière l’autre toute la course. Elle hésita vraiment à moins de deux mètres de sa rivale : la tamponner en passant, lui choper les cheveux pour la jeter par terre ou juste lui cracher à la gueule ? Plus qu’un mètre. Aurélie inspira, souffla, accéléra et doubla Barbara ! Pendant l’espace de trois secondes les deux femmes se retrouvèrent coude à coude. Barbara était prête à tuer mais elle était aussi très fatiguée. Son départ avait vraiment été trop rapide et elle n’était pas en mesure à ce moment de rivaliser. Elle s’imagina pourtant attrapant la tignasse blonde et foutant la pute au sol mais en attendant, il fallait retrouver un second souffle.
De l’extérieur, les spectateurs chanceux qui avaient pu assister à la scène auraient pu croire à deux sœurs, une brune et une blonde, qui couraient ensemble. Deux femmes extrêmement belles, diaboliquement musclées, de même âge et de même corpulence et de surcroît quasiment vêtues à l’identique.
Les deux shorts verts quittaient Versailles et venaient d’attaquer la montée qui les enfonceraient dans la forêt. Le public devenait de plus en plus clairsemé et Aurélie lâchait Barbara dans la montée au bout d’à peine 10 kms de course. Elle l’avait ignorée en la doublant ; seuls leurs bras avaient lutté quelques secondes. Chacune avait pu sentir l’odeur de l’autre tant elles avaient été proches et leur agressivité était en éveil…


VIII.


Des centaines de concurrents parsemaient les bois, isolés ou en grappe. La forêt de Meudon succédait à celle de Versailles puis le parcours traversait l’immense parc de Saint-Cloud. Plus on s’enfonçait au milieu des arbres et plus les spectateurs se faisaient rares. Du côté d’Aurélie et de Barbara la compétition gagnait d'autant plus en animosité que les deux concurrentes semblaient vraiment courir à la même vitesse. On aurait pu croire qu’elles le faisaient exprès : Barbara avait de nouveau doublé Aurélie, puis Aurélie Barbara, puis Barbara ; et à chaque fois celle qui retrouvait des forces rasait l’autre qui ne pouvait plus retenir son mécontentement. Les deux femmes étaient à bout. La situation était explosive.
-Km 15. Aurélie, doublée en queue de poisson : Oh ! Tu fais attention !?
-Km 18. Barbara, doublée et légèrement bousculée : Tu vas te calmer oui !!!?
-Km 24. Aurélie au coude à coude avec Barbara : Me cherche pas trop parce que tu vas me trouver !!
-Km 24. Barbara : Tu crois que tu me fais peur ?
KM 32. En entrant dans le parc de Saint-Cloud, les deux adversaires étaient sûres d’une chose : l’autre n’était pas une sportive professionnelle mais une femme du même niveau et surtout une vraie connasse qui semblait chercher la bagarre. Les jambes en feu d’Aurélie avaient déjà écrasé 4 femmes dans sa vie, celles brûlantes de Barbara avait défoncé une call-girl rivale à peine trois mois plus tôt. Le parc de Saint-Cloud était quasiment désert. On approchait du ravitaillement puis le parcours redescendrait vers la Seine, avec beaucoup plus de spectateurs. S’il fallait punir la salope et s’en débarrasser c’était le moment.
Au coude à coude de nouveau peu après le km35, Barbara se déporta vers Aurélie en la dévisageant avec noirceur. Elle était hors de contrôle. Au même moment, presque instinctivement, Aurélie fit plus que résister et envoya un coup d’épaule dans Barbara. Chacune avait eu longuement le temps d’évaluer l’autre et chacune était sûre d’une chose : Elle avait beau être puissante, elle méritait une punition exemplaire et finirait humiliée en cas de baston !
Km 35,5. C’en fut trop. Tout était réuni : l’allée de Versailles était déserte, aucun concurrent ne suivait les deux femmes qui, en même temps, décidèrent que le moment était venu d’en finir. Tant pis pour la course : cette compétition-là était devenue beaucoup plus importante.
A gauche de la route, Aurélie eut l’intention de pousser sa rivale dans un fossé et empoigna le poignet de Barbara qui tenta de le dégager en un mouvement circulaire vers l’arrière extrêmement vif. Hors d’elle, Barbara hurla : Sale grosse PUTE, je vais te défoncer !!!!
Encore en mouvement, Barbara chopa les cheveux blonds d’Aurélie et tira de ses deux mains, de toutes ses forces pour la projeter quelques mètres plus bas. Aurélie avait instinctivement attrapé les bras de Barbara et l’avait entraînée dans sa chute. Les deux femmes, imbriquées l’une dans l’autre, traversèrent ensemble un épais buisson et chutèrent en même temps sur le sol humide, boueux, recouvert de petites branches cassées, de taillis piquants, de mousses et de champignons. Loin des regards de la route, qui se trouvait maintenant plusieurs mètres au-dessus des deux femmes, recouvert par les branches des arbres, ce lieu à l’abri des regards était l’endroit rêvé pour une rencontre discrète …ou un combat acharné…


IX.


Allongées côte à côte, les deux femmes se relevèrent d’un bond et se firent face immédiatement. Sans réfléchir Aurélie gifla Barbara en pleine figure avec une violence inouïe. L’Italienne avait de bons réflexes et avait pu amortir légèrement la gifle en tournant un peu la tête mais elle avait à présent envie de détruire la blondasse. Elle attrapa de nouveau les cheveux blonds et tira fortement vers l’arrière. Aurélie hurla de douleur, eut l’impression qu’on lui arrachait le cuir chevelu mais ni une ni deux, elle chopa à son tour la queue de cheval brune et tira de toutes ses forces. Les deux shorts verts étaient à présent enfoncés l’un dans l’autre. Les cuisses des deux femmes claquèrent plusieurs fois en s’entrechoquant. Avec ces quatre cuisses qui luttaient, c’était au moins 40 kgs de muscles qui s’affrontaient, se frottaient, se pressaient. Et parmi les plus beaux muscles d’Île-de-France !! Barbara tirait puissamment les cheveux comme pour les arracher et localiser une douleur toujours plus aigüe en un seul endroit, Aurélie tirait par saccades violentes dans le but évident de faire le plus mal possible.
Elles avaient toutes les deux décidé d’en découdre et aucune des deux ne pouvait envisager de perdre.



Barbara fut déséquilibrée par les saccades d'Aurélie et tomba les genoux à terre. Aussitôt la blonde se rua sur elle, tirant les cheveux de la main gauche et giflant à au moins 5 reprises la brune de la main droite. Barbara ne ressentit même pas la douleur. Son corps et son esprit étaient tous les deux tendus vers l’autodéfense et elle trouva la force de se relever rapidement puis de bousculer Aurélie en tombant sur elle. Avant même que les deux femmes n'eurent touché le sol, Barbara frappait déjà Aurélie à coups de poings. Elle se retrouva assise à califourchon sur la blonde et continuait de frapper de façon totalement désordonnée alors qu'Aurélie, étendue sur le dos se défendait comme une tigresse en giflant l'Italienne.


Il n'y avait eu ni hurlements ni insultes depuis qu'elles avaient quitté la route. Trop concentrées sur la destruction de l'autre pour ressentir la douleur des coups, les deux guerrières râlaient presque de plaisir: elles aimaient au moins autant la douleur qu'elles recevaient que celle qu'elles infligeaient et n'imaginaient même pas interrompre ce moment avant la victoire totale sur l'autre conne qui l'avait bien cherché. Il y a un type de femmes qui s'écrase face à l'adversité. Ce n'était le cas ni de Barbara ni d'Aurélie.


Aurélie poussa fortement sur ses ischios et Barbara passa par-dessus elle, s'écrasant face au sol, ses cuisses sur la figure d'Aurélie. Aurélie trouva la force de repousser avec ses bras les jambes massives de la brune et se dégagea de quelques centimètres. Aussitôt, à genoux, elle tira sur les chevilles de Barbara, toujours à plat ventre, attrapa la queue de cheval d'une main et frappa tout ce qu'elle put de l'autre main: une pluie de coups et de gifles s'abattit sur le dos, le crâne et les joues de Barbara qui repoussa très vite sur ses cuisses et fit valdinguer Aurélie qui se dégagea à genoux alors que Barbara tirait déjà sur son short vert pour mieux la contrôler.



L'espace d'un instant, une demi-seconde peut-être, les deux femmes semblèrent faire une pause, à genoux toutes les deux à 40 cm l'une de l'autre, exténuée par la fatigue de la course à pied, du combat et surtout par la tension nerveuse qu'imposait un affrontement sans règles et sans témoin, un vrai combat de rue en plein parc de Saint-Cloud!



Barbara avait pratiqué deux ans de boxe alors qu'elle était à la fac à Rome ; elle savait qu'elle pouvait mettre KO cette pute en la démolissant à coups de poings.
Aurélie avait fait 10 ans de judo jusqu'à la terminale ; elle allait casser le bras de la connasse avec une clef que ses jambes puissantes avaient toujours rendu diaboliquement efficace : Juji Gatame !!


Une fraction de secondes plus tard, c'était reparti! De la rage dans les yeux, les deux femmes se jetèrent l'une sur l'autre, empoignèrent leurs cheveux et se giflèrent autant qu'elles purent. A l'unisson et pour se donner du courage elles avaient murmuré les dents serrées, plutôt que véritablement crier: Sale pute... Et à présent les jambes étaient de la partie! Elles échangèrent au moins une vingtaine de coups de pieds dans leurs cuisses et tiraient maintenant ce qu'elles pouvaient, à savoir les hauts noirs qui menaçaient de vraiment se déchirer et sous lesquels pointaient des seins magnifiques. Barbara fut la plus efficace dans ce corps-à-corps et alors qu'Aurélie lui envoyait un coup de pied tendu à la fois pour la repousser et lui faire mal, elle saisit la jambe au vol, glissa sur elle et enfonça un coup de genou puissant dans l'estomac d'Aurélie .


Aurélie avait fort heureusement des abdos en béton mais le choc avait tout de même été rude. Elle encaissa le coup en expirant fortement, sentit des ongles acérés s'enfoncer dans sa crinière et reçut une nouvelle pluie de coups. Aurélie était de la trempe des guerrières. Son instinct de domination lui dicta aussitôt de réagir et de frapper. Elle avait voulu cette baston et l'autre allait se faire démonter. Elle fonça tête la première et mis un énorme coup de boule sous les côtes de Barbara. L'Italienne recula en arrière, complètement soufflée et la bouche grande ouverte pour avaler le maximum d'air possible. Ce combat ne serait pas si facile finalement mais elle était prof de fitness, très musclée et Italienne. Une femme de caractère dont les muscles sont de surcroît le travail ne peut pas perdre face à une blondasse. Si l'autre était physiquement de taille à l'affronter, la victoire se jouerait au mental et là il n'y avait aucun doute possible: une Italienne brune l'emporterait toujours face à une connasse blonde.


Les kilomètres parcourus avant le combat se rappelaient pourtant douloureusement aux corps des deux combattantes. Elles étaient exténuées et seul leur instinct de survie leur permettait de repartir à la charge là où toute autre femme aurait baissé les bras. Loin des regards, une défaite pouvait avoir des conséquences désastreuses. Il fallait gagner. Il fallait détruire. De nouveau, Aurélie gifla Barbara et de nouveau Barbara empoigna Aurélie par les cheveux mais cette fois-ci son bras gauche passa derrière le cou d'Aurélie et elle ramena sa tête emprisonnée dans son bras musclé vers ses seins. Le corps-à-corps commençait. Après les coups désordonnés et violents, le temps de la lutte était venu. Aurélie recula d'un coup et réussit à se dégager. Aussitôt elle revint à la charge, glissa dans le dos de Barbara et enserra son ventre entre ses bras puis se laissa tomber en arrière en entraînant l'Italienne sur elle.
Barbara fut surprise par ce mouvement et ne put que se laisser tomber en pensant à écraser du plus fort possible Aurélie au moment où les deux femmes toucheraient le sol. Mais la Française avait toujours en tête son mouvement de judo : dans la chute ses mains étaient remontées jusqu'au cou de l'Italienne et au moment où les deux adversaires s'effondrèrent sur la terre humide, les jambes d'Aurélie s'enroulèrent autour du ventre de la brune. Dans un tel étau l'Italienne était finie. Il ne restait plus à Aurélie qu'à tirer sur ses bras et surtout à contracter ses cuisses pour écraser la connasse. Elle s'imagina pressant une pastèque pour la faire éclater et ce d'autant plus facilement qu'elle avait déjà réussi cet exploit...


Barbara se sentit perdue l'espace d'une seconde. C'était la première fois que quelqu'un, et de surcroît une femme, la faisait valdinguer de la sorte. Elle avait volé par terre et se sentit subitement prisonnière avec une rapidité à laquelle elle ne s'attendait pas. Mais une guerre est une guerre. Elle poussa sur ses talons plusieurs fois et sa puissance fut telle qu'Aurélie, au sol sous elle, glissa sur la terre jusqu'à se retrouver la tête dans des branchages, collée contre un arbre. A bout de souffle et écrasée comme jamais elle ne l'avait été dans sa vie, Barbara poussa encore sur ses talons. Ses épaules gagnèrent leur affrontement contre les bras d'Aurélie et elle put remonter un peu à sa hauteur et aspirer une bouffée d'air le temps que les cuisses d'Aurélie se recalent sur sa taille, écrasant de nouveau. Cette seule respiration lui fut bénéfique puisque aussitôt elle frappa violemment la tête en arrière, comme pour casser le nez ou la mâchoire d'Aurélie.


La blonde prit peur et relâchât aussitôt l'emprise de ses bras. Elle poussa de sa main droite sur l'arbre derrière elle, ses jambes libérèrent l'Italienne et Aurélie glissa sur le côté gauche, tenant toujours en cisaille le corps de son adversaire et essayant de saisir une main pour pouvoir placer sa prise de judo. Mais l'Italienne avait pris un avantage à la fois physique et psychologique. Elle se débattit comme une tigresse et glissa entre les jambes d'Aurélie qu'elle repoussa de ses épaules. De nouveau elles se firent face mais cette fois-ci, elles avaient reculé toutes les deux. Leur haine de l'autre n'avait pas diminué et elles s’apprêtaient à foncer de nouveau tête baissée mais elles étaient vraiment fatiguées cette fois-ci, haletantes, les cheveux complètement défaits, les shorts remontés entre les fesses, leurs hauts distendus. Elles pensaient au moins autant à se battre qu'à respirer.


Elles se dévisageaient, aucune ne baissait le regard. Au moindre mouvement de l'autre ça allait repartir mais là, chaque seconde de récupération en plus était la bienvenue.


- T'en veux encore connasse, lança Aurélie de façon hachée. Pour moi, y'a pas de problème: t'as voulu te battre. Tu l'as cherché...


Barbara continuait à respirer fortement. Elle mit au moins cinq secondes à répondre.
- Je vais te défoncer. Pour moi t'es qu'une petite pute...


L'une et l'autre pourtant commençaient à hésiter et à se demander quand et comment ça allait finir.


Aurélie ne supporta pas qu'on la traite de pute. Cette insulte lui procura un regain de haine et d'énergie et elle fit un mouvement vers la brune qui aussitôt courut vers elle. Cette fois-ci, c'est Aurélie qui enserra le cou de Barbara au moment où l'autre lui attrapait les cheveux et la giflait. Les deux femmes s'enserrèrent de leurs bras, l'une le cou, l'autre la taille et ce faisant distribuèrent au moins 15 coups chacune, l'une par devant l'autre par derrière avant de relâcher en même temps leur étreinte quand la douleur devint insoutenable.



Aurélie était appuyée debout dos contre un arbre, incapable de bouger et son cœur battait à au moins 200. Je n‘en peux plus, pensa-t-elle. Si la brune attaquait de nouveau, elle n’était pas sûre d’être capable de réagir.


Barbara était accroupie par terre à 3 mètres au moins. Son corps ne réagissait plus. Elle voulait en finir et se reposer. Elle m’a fait mal cette conne, se dit Barbara. Mais après tout la blonde avait déjà bien morflé. Elles n’allaient pas non plus s’entretuer pour une histoire de course à pied.


Ce fut une longue minute, silencieuse. Les deux femmes ne se regardaient même pas. Elles respiraient et récupéraient, tout en se demandant si c'était fini ou s'il allait de nouveau falloir se battre.


- Alors...? C'est bon cette fois...? lança enfin Aurélie, plus par bravade que par conviction.



Barbara ne répondit pas tout de suite. Elle n'avait pas récupéré mais la phrase de la blonde semblait sonner la fin du combat. Elle ne se sentait pas vraiment victorieuse mais pas battue non plus. En d'autres circonstances, si elle n'avait pas eu les 35 kms de course dans les jambes, elle aurait massacré cette petite pute. Là, tout de suite, elle voulait surtout se reposer. Elle se releva, fixa Aurélie dans les yeux et lui lança dans un soupir: Si je te rechoppe, je te massacre...


Aurélie ne répondit rien, ne bougea pas. La baston était terminée et jamais dans sa vie elle n'avait eu à se défendre avec autant d'animosité. Elle regarda Barbara ramasser son chouchou, son portable et quelques affaires éparpillées un peu partout, et s'éloigner en refaisant sa queue de cheval. Remonter jusqu'à la route lui parut impossible, elle souffla encore cinq bonnes minutes et prit le sentier qu'avait emprunté son adversaire un peu plus tôt. Un sentier plat au milieu des arbres. Elle retrouvait peu à peu des forces et se préparait à tout moment à voir revenir l'autre pute et à devoir se battre de nouveau.


Barbara s'était éloignée en faisant attention à ce qu'Aurélie ne l'attaque pas dans le dos. Ses douleurs n'étaient pas très graves, juste quelques gifles et quelques griffures après tout, elle s'en remettrait. Un instant, elle se dit même qu'elle pourrait retourner en arrière finir le travail, que l'autre avait eu l'air beaucoup plus fatiguée qu'elle, mais son corps ne lui obéit pas et elle continua sa route.


Aucune des deux ne reprit la course. Il devait bien y avoir une gare pas loin d'ici. Elles allaient rentrer chez elle.


X.


Quelques heures plus tard, Christophe, fourbu, se dit que c'était quand même dommage qu'il ait perdu l'inconnue dès le début de la course et complètement manqué Aurélie. Il aurait été très motivé en suivant l'une ou l'autre de ces jambes sublimes. Tant pis, il rentra en pensant à cette belle brune qu'il ne reverrait probablement jamais et sur laquelle il fantasmerait cette nuit. Il fantasmerait probablement aussi sur Aurélie. Et très certainement sur les deux femmes en même temps. C'était incroyable d'être malchanceux à ce point: elles avaient l'une comme l'autre des corps de rêve et non seulement vivaient dans le même pays mais avaient couru aujourd'hui sur la même route et il avait manqué ce spectacle !! D'autres au moins n'avaient pas perdu leur temps: dans le parc de Saint-cloud, un peu avant le ravitaillement, il avait entendu comme des soupirs de femme un peu en contrebas d'une allée déserte. Il avait failli faire le curieux pour aller voir ce couple qui s'ébattait probablement sous les arbres mais n'avaient pas osé, se contentant de sourire en poursuivant sa course. Son temps avait d'ailleurs été très correct et son classement meilleur que l'année passée.


Tous les trois étaient déjà inscrits pour "foulées de Clichy" à la fin du mois...



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Offline Patrick

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Re: Un trail très sportif !!
« Reply #1 on: February 11, 2019, 05:52:27 AM »
Comme je suis au travail, j'ai imprimé ton récit et vais le lire plus tard aujourd'hui, puis je t'en donne des nouvelles ! :)

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Offline cliker

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Re: Un trail très sportif !!
« Reply #2 on: February 22, 2019, 02:48:04 PM »
Vraiment pas mal ! C'est bien écrit, ça prend son temps, les lieux son connus (tu as dû le faire irl, ce trail non ? :D ) il y a des petites fourberies discrètes et un peu bizarres avec les bras pendant qu'elles courent, bref j'aime bien ! J'attends la suite !